école d'architecture intérieure CREAD
Documentation CREADBrochure Nous rencontrer CREADNous Rencontrer Candidater CREADCandidater

Nos alumni : Quentin, diplômé 2024 & fondateur de Calbry Architecture

Diplômé de CREAD Lyon en 2024, Quentin Calbry fait partie de ces jeunes designers qui choisissent rapidement l’entrepreneuriat pour donner forme à leur propre vision. Avec la création de Calbry Architecture, il affirme une identité créative singulière et une volonté d’explorer pleinement la diversité du métier.

Dans cet entretien, il revient sur les réalités du lancement d’une agence — défis, démarches, doutes, responsabilités — mais aussi sur ce que son passage à CREAD lui a transmis pour franchir ce cap avec assurance. Un échange franc et éclairant pour comprendre les premiers pas d’un entrepreneur en architecture intérieure.

Quentin, tu viens de lancer Calbry Architecture. Peux-tu nous raconter ce moment où tu t’es dit : “C’est le bon moment pour me lancer” ?

Ça n’a pas commencé comme un conte de fées, pour être honnête. Je venais de perdre mon emploi. Tout se passait très bien, mais les projets se raréfiaient et, petit à petit, l’effectif de l’agence s’est réduit. J’ai cherché à comprendre pourquoi. Alors j’ai observé, analysé, et voici ce que j’ai compris : le marché de l’architecture est cyclique, parfois saturé, et régulièrement ralenti par les politiques ou les crises économiques.

Plutôt que de subir ces cycles, j’ai voulu créer une structure plus résiliente, qui ne dépende pas uniquement de l’architecture. Une agence globale, capable d’accompagner un projet de A à Z : stratégie de marque, identité, architecture d’intérieur, marketing, design produit, site web…

CALBRY est née de cette idée : concevoir des lieux, mais aussi et surtout des marques. Et parfois, quand un projet nous touche particulièrement, nous investissons dedans. Parce qu’on croit profondément qu’une agence doit être aussi audacieuse que ses clients.

Comment décrirais-tu l’identité et la philosophie de ton agence aujourd’hui ?

Je dirais que CALBRY vulgarise l’architecture et unit la stratégie au design. Je me suis rendu compte, sur le terrain, que beaucoup de créateurs d’entreprise font tout seuls. Cette surcharge finit par les épuiser et par diluer leur vision initiale.

Chez CALBRY, on leur offre un cadre : on prend le temps de comprendre leur message, la flamme qui les anime, et on construit autour de ça une identité claire, cohérente et inspirante. Notre mission, c’est de libérer la tête des entrepreneurs pour qu’ils puissent se concentrer sur l’essentiel. On avance ensemble, mais chacun sur son terrain d’excellence.

Retrouvez l'ensemble des projets de l'agence sur son site internet 

Quels ont été, très concrètement, les premiers défis auxquels tu as été confronté en lançant ton agence ?

Premier grand défi : l’administration française… mais ça, c’est presque anecdotique.

Le vrai défi, c’était d’apprendre à me vendre. Le fameux syndrome de l’imposteur, qu’on a sûrement tous au début : comment passer outre ? Comment convaincre quelqu’un que je veux le faire réussir autant que lui-même ? Comment éviter de passer pour un vendeur de rêves ? Et surtout : comment réaliser l’idée que je viens de lui vendre ?

C’est une étape difficile, mais dès que la confiance s’installe, tout devient fluide. Aujourd’hui, je sais que la transparence, la sincérité (et les tutos YouTube) sont mes meilleurs alliés.

Lancer une agence, c’est aussi affronter des doutes. Y a-t-il eu un moment où tu t’es demandé si tu faisais le bon choix ? Comment l’as-tu traversé ?

Tous les jours ! Les doutes font partie du chemin. Ils te recentrent, t’obligent à te poser les bonnes questions. Il faut apprendre à les écouter sans se laisser paralyser.

Je crois qu’il faut rêver grand, mais garder les pieds sur terre. Personne ne réussit sans échec ni hésitation. Les moments de doute sont aussi ceux qui rendent les victoires plus savoureuses.

Beaucoup d’étudiants ignorent l’ampleur du travail administratif derrière une création d’agence. Quelles démarches as-tu dû gérer (juridique, comptable, assurances, devis, communication…) et comment t’es-tu organisé ?

J’ai vite compris qu’on ne peut pas tout faire seul. Beaucoup pensent qu’un comptable, un avocat ou un juriste, c’est un luxe. En réalité, c’est un investissement stratégique, nécessaire et même rentable (contre toute attente).

J’ai choisi de m’entourer très tôt : un comptable pour sécuriser et optimiser ma gestion, un assureur pour anticiper les risques, et des prestataires fiables pour la communication. Je travaille d’ailleurs avec une amie de CREAD à qui je délègue la création de certains posts pour mes réseaux ainsi que la conception de mon site web.

Pour moi, ce n’est pas juste un coût, mais c’est un gain de temps, de qualité et de sérénité. Chacun son métier. Déléguer les domaines que je ne maîtrise pas m’a permis de me concentrer sur l’essentiel : créer, concevoir et faire grandir CALBRY.

Comment se déroule une journée type dans ton nouveau rôle de fondateur : entre conception, prospection, gestion, organisation, relation client… ?

Il n’y a pas vraiment de journée type et c’est ce que j’aime !

Si je devais résumer : mes matinées sont souvent consacrées à la création (plans, moodboards, concepts narratifs…), c’est là que je suis le plus productif. Les après-midis, je les réserve plutôt à la gestion, la prospection et la relation client. Je jongle entre des rendez-vous, la supervision de projets, la communication sur les réseaux et… un, deux, trois bons cafés.

Le plus difficile, c’est de garder l’équilibre entre le créatif et le stratégique.  Et c’est aussi ce qui rend chaque journée passionnante.

Qu’est-ce qui t’a le plus surpris dans ton quotidien d’entrepreneur par rapport à la vie d’étudiant ou de collaborateur en agence ?

Sans hésiter : la confiance de mes clients. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils me confient leurs projets avec autant de sincérité et de liberté. C’est une belle responsabilité, mais aussi une grande source de motivation. J’ai réalisé que, lorsqu’on est à son compte, les gens n’achètent pas seulement un service : ils achètent une vision, une énergie, une relation. Le relationnel, c’est 50 % du succès d’un projet, alors à ne surtout pas négliger !

Sur les premiers mois d’activité, quel projet t’a le plus marqué ou fait grandir, et pourquoi ?

Le projet Proost, un coffee shop spécialisé dans les madeleines artisanales. À la base, c’était un job alimentaire… mais c’est devenu un vrai tournant.

En travaillant sur le terrain, j’ai compris ce que vivaient les commerçants : leurs contraintes, leurs besoins, leur rythme. C’est ce projet qui m’a poussé à recentrer CALBRY sur les espaces professionnels et les marques émergentes. Aujourd’hui, je continue de collaborer avec Proost, et j’envisage même d’y investir.

La morale ? Parfois, un obstacle sur la route n’est qu’un détour vers un chemin plus verdoyant. Cet « obstacle » m’a ouvert plus de portes que je n’aurais pu l’imaginer.

Tu es diplômé de CREAD Lyon. Avec le recul, quelles compétences ou approches développées à l’école t’aident aujourd’hui dans ta vie d’architecte d’intérieur entrepreneur ?

CREAD m’a énormément apporté. Sans exagérer, j’ai adoré mes études. Autant sur le plan technique que personnel, et je remercie toute l’équipe pédagogique pour ces belles années. Si je pouvais, je recommencerais. Ce sont des études exigeantes, mais d’une belle manière.

Sur le plan pratique, les bases techniques solides qu’on acquiert permettent d’aborder tous types de projets avec rigueur et méthode. Même en sortie d’école, ça se ressent en agence, on a véritablement des compétences concrètes.

Mais surtout, l’école m’a appris à m’ouvrir, à collaborer et à m’entourer de profils différents. Les interventions extérieures, les rencontres avec des professionnels, les échanges… tout cela m’a donné le goût de la curiosité et du travail en équipe.

Aujourd’hui encore, j’apprends de chacun : artisan, étudiant, entrepreneur… Et j’aimerais qu’à terme, CALBRY propose des ateliers de “mise à jour continue”, pour entretenir cette culture du design et de l’innovation tout au long de ma vie et de celle de mes salariés.

Au-delà des compétences, qu’est-ce que l’école t’a apporté humainement dans cette aventure entrepreneuriale ?

Humainement, CREAD m’a appris à croire en ma singularité. C’est une école qui pousse à se connaître, à assumer sa vision et à la confronter positivement à celle des autres. On y apprend que la créativité naît de la diversité, du dialogue, et parfois du désaccord. Les années à CREAD m’ont donné confiance en mes idées, mais aussi en ma capacité à les défendre et à les transformer en projets concrets. Elles m’ont aussi appris à rester curieux, à écouter, à ne jamais me reposer sur mes acquis.

C’est cette posture, à la fois exigeante et ouverte, que je garde aujourd’hui au quotidien.

Quelle est la plus grande leçon que tu as déjà tirée de ces premiers mois d’activité ?

Être organisé. Ça paraît évident, mais c’est loin d’être simple quand on démarre. Quand on lance une agence, on a mille choses à gérer : la création d’entreprise, les devis, la communication, les clients, l’administratif, l’URSSAF… Tout devient plus fluide dès qu’on structure.

Mais au-delà de l’organisation, la plus grande leçon, c’est d’apprendre à rester calme dans la tempête. Garder la tête froide, même quand tout s’enchaîne, c’est là qu’on grandit vraiment.

Quel conseil donnerais-tu à un jeune diplômé CREAD qui rêve de créer son agence mais n’ose pas franchir le pas ?

Crois en tes rêves les plus fous, mais prépare-les avec lucidité.

Demande-toi d’abord : quelle est ta situation actuelle ? Peux-tu vivre un an sans salaire ? Sinon, es-tu prêt à combiner un job alimentaire avec le développement de ton agence ? Ce n’est pas un échec, c’est une stratégie. Une vision long terme.

J’aime bien les métaphores : pour moi, créer une agence, c’est un marathon, pas un sprint. Il y a d’abord l’envie, puis vient l’entraînement, la rigueur, les doutes…  La clé, c’est la persévérance.  Et un jour, l’arrivée, avec cette satisfaction de se dire : je l’ai fait.

Alors si tu lis ces lignes et que tu hésites à te lancer : fais-toi accompagner, fixe tes objectifs, et avance un pas après l’autre. Ce sera difficile, oui, mais jamais autant que le regret de ne pas avoir essayé.

Suivez les aventures de l'agence sur son compte Instagram

Autres actualités

Prochaines dates

CREAD l'école d'architecture intérieure et design global

Téléchargez
la brochure

Télécharger